NOUS SOMMES...
...un peu plus de 200 techniciens et techniciennes qui travaillons à la Baie-James. Nous oeuvrons donc sur un territoire d'environ 1000 km, regroupant les sites de Némiscau, Eastmain-Sarcelle-Rupert, La Grande 1, 2, 3 et 4, Laforge 1 et 2 et Brisay. Nous travaillons majoritairement pour le producteur, le transporteur et le groupe Technologie. Compte tenu de l'importance de la région Baie-James, pour mener à bien la mission d'Hydro-Québec, il y a une couverture de service 365 jours par année. Modulé sur deux quarts de travail, notre horaire est constitué de 8 jours de travail suivis de 6 jours de congé. Il va sans dire que cet horaire a un impact sur la vie de ceux et celles qui le pratiquent. L'éloignement des commodités urbaines, l'isolement de nos cercles sociaux et la distance nous séparant de nos familles ont mené, au fil du temps, à la création d'une lettre d'entente encadrant nos conditions de vie sur le territoire.
Évidemment, comme nous avons deux équipes de travail, une grande partie de notre organisation syndicale s'en trouve dédoublée afin d'offrir une représentation syndicale en tout temps, que ce soit au niveau des comités ou de la structure elle-même. Nous tenons d'ailleurs à remercier tous ceux et celles qui ont forgé ce qu'est devenue notre région syndicale. Sans ces personnes, leurs sacrifices et leurs luttes, nous ne jouirions pas des mêmes conditions de travail dans des emplois aussi valorisants!
L'HEURE DES DÉFIS
Bien évidemment, la société change et nous oblige à relever de nouveaux défis et à contrer les menaces qui pèsent sur nos emplois et sur nos conditions de vie. Nous sommes bombardés de messages médiatiques pro-entreprises, anti-syndicats et anti-secteur public, alimentés par un courant de mondialisation et d'accords commerciaux globaux. Il faudra donc apprendre à s'organiser ensemble, mais aussi avec les autres syndicats à l'étranger, afin de faire face à ce courant. Bien sûr, l'intégration de la relève, en lui offrant un accueil immédiat et un programme d'éducation syndicale adéquat, fait aussi partie d'un défi continuel.
SAVOIR D'OÙ L'ON VIENT
Il y a de cela très longtemps, la vaste région de la Baie-James était peuplée par les communautés autochtones qui vivaient près de ses lacs et de ses rivières. D'après les fouilles archéologiques faites dans les zones touchées par le complexe La Grande, elles remonteraient à environ 4 000 ans. Ce n'est que vers la fin du XVIe siècle que les premiers explorateurs européens atteignent le sol nordique. Entre 1576 et 1578, le navigateur anglais Martin Frobisher se rend jusqu'à la partie orientale du détroit d'Hudson. Succèdent à ses voyages ceux de John Davis, en 1585, et de George Weymouth, en 1602. Neuf ans plus tard, Henri Hudson y vient à son tour en expédition. Il perd la vie sous les eaux de la baie qui portera dorénavant son nom. La Baie-James doit son nom, quant à elle, à l'explorateur Thomas James, un capitaine anglais qui explorera plus complètement cette région lors de son expédition, de 1631-1632.
De concert avec les Anglais et les Français, Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouard Des Groseillers poursuivent les expéditions européennes. En 1670, ils participent à la fondation de la Compagnie de la Baie d'Hudson qui se voit octroyer par le roi Charles II d'Angleterre la responsabilité de gouverner tout le territoire de la Baie-James, alors dénommé Terre de Rupert. Jusqu'en 1764, la Compagnie de la Baie d'Hudson bénéficiera d'un monopole assuré pour la traite des fourrures tout le long des côtes de la baie. Avec l'arrivée massive de la concurrence, elle se voit contrainte de déplacer ses activités vers l'intérieur des terres. En 1821, sa fusion avec la Compagnie du Nord-Ouest lui ouvre un territoire exclusif qui s'étend du Labrador à l'océan Pacifique.
C'est en 1868 que l'Acte de la Terre de Rupert fait de cette région un territoire canadien; il met ainsi fin aux deux cents ans de monopole de la Compagnie de la Baie d'Hudson. En 1912, le territoire de la Baie-James est finalement rattaché à la province de Québec. C'est en 1914 que le gouvernement du Québec entame des recherches sur le bassin de la Baie-James afin d'y évaluer ses ressources. Il faut par contre attendre le milieu des années 60 afin que des sondages et des relevés géologiques soient effectués par Hydro-Québec. À cette époque, bien que les centrales des chutes Churchill et du complexe Manic-Outardes soient en mesure d'alimenter tout le Québec, une hausse considérable de la demande d'électricité se dessine. L'entreprise doit concevoir de nouveaux projets afin de subvenir aux besoins grandissants de la province.
C'est le soir du 30 avril 1971, un an après son élection, que le premier ministre d'alors, M. Robert Bourassa, annonce le projet de développement du potentiel hydroélectrique des rivières de la Baie-James. Pour mener à bien l'aménagement global de la région, à l'été 1971, le gouvernement délègue un rôle à une nouvelle société paragouvernementale, la Société de développement de la Baie-James (SDBJ). Le 20 décembre de la même année, la Société d'énergie de la Baie-James (SEBJ) est mise sur pied. Cette société est responsable du développement hydroélectrique des rivières du bassin de la Baie-James. Elle gère le projet jusqu'en 1978, année où elle devient une filiale à part entière d'Hydro-Québec.
UN PEU DE TOURISME
Le tourisme s'appuie sur trois grands axes à la Baie-James : l'hydroélectricité, la faune et la flore. En effet, de nombreux panneaux d'interprétation, de sentiers pédestres, de sites d'observation et d'aires de camping rustique ont été mis gratuitement à la disposition des voyageurs. Hydro-Québec permet la visite gratuite de deux des centrales du complexe, La Grande 1 et l'aménagement Robert-Bourassa. Le silence de la toundra, la taïga à perte de vue, les parfums de la forêt boréale et le ballet des aurores boréales sont en mesure de satisfaire les plus fervents amateurs de plein air. Pour les mordus de la chasse et de la pêche, les orignaux, caribous, lagopèdes, ours et poissons sont au rendez-vous. Des rampes de mise à l'eau partout sur le territoire en facilitent l'accès. Il existe de nombreux gîtes ou établissements hôteliers, ainsi que des kilomètres de sentiers que les amoureux de la nature pourront parcourir en quad ou en motoneige.
Source de la partie « Savoir d'où l'on vient » :
municipalité de la Baie-James
Vincent Castonguay
Président région Baie-James